Pour l’instant, Diapason a décidé de marcher sur une ligne médiane en proposant sa propre charte de l’écriture inclusive. Nous l’utilisons pour écrire en notre nom, et la proposons aux clients et clientes qui n’auraient pas établi leur propre charte.
On y retrouve les modes qui font consensus : les doublets, les termes épicènes ou englobants et les accords de proximité. Quant au reste, comme les points médians et les néologismes, nous proposons des arbitrages argumentés et des règles d’usages. Notre idée-guide a été de proposer des règles appropriables, utilisables, qui s’appuient sur le bon sens… mais sans perdre de vue que l’expression restera toujours politique.
Deux exemples :
— Nous gardons la mixité visible et nous la pensons sur la totalité d'un article ou d'un contenu plutôt que phrase par phrase. Dans un même article, on pourra donc retrouver "Les communicantes et les communicants" en introduction, suivi de l'accord féminin puis masculin au fil de la lecture, pour plus de fluidité.
— Nous préférons le doublet et les formes épicènes au point médian, mais sans le proscrire totalement. Dans un titre tel que "Qui a dit que les Français·es ne lisaient plus la presse ?", c'est la meilleure solution pour ne pas ignorer les Françaises tout en gardant un titre court et impactant. Et puis, si on supprime totalement le point médian, on n'incitera pas la technique à s'améliorer pour s'adapter aux usages !
Quant à nous, nous n'excluons pas d’apporter notre pierre à l’édifice de l’orthotypolitique en construisant notre propre dictionnaire d’inventions syntaxiques et de mots qui rendent mieux compte de la complexité et de la diversité du monde et de celleux qui l’habitent.